Salariée plus heureuse avec la philosophie des travailleurs autonomes

Les salariés devraient adopter la philosophie des travailleurs autonomes 

Je lis et consomme beaucoup de contenu sur le monde du travail et la culture d’entreprise. Mon avis : les salariés devraient adopter la philosophie des travailleurs autonomes pour être plus heureux au travail.

Se vendre comme un travailleur autonome

Tout d’abord, dès l’entrevue un futur salarié devrait se vendre comme un travailleur autonome. Plusieurs personnes tentent de dire « la bonne chose » pour se faire engager. Pourtant, en se montrant comme un fournisseur de services pour l’entreprise, il est plus facile de convaincre qu’on est un atout pour l’employeur. Il faut démontrer comment ses compétences peuvent répondre aux problèmes d’une compagnie. En d’autres mots, il faut vendre ses compétences comme un service qu’on offre à temps plein à une seule entreprise en échange d’un salaire.

Négocier dès l’entrevue

Dans le même ordre d’idées, un salarié aurait tout à gagner à négocier son salaire, ses vacances et ses avantages comme un travailleur autonome. Pas en demandant la permission, mais plutôt en démontrant que ce sont des conditions essentielles pour la réussite de son travail.

Pour se faire, il faut savoir ce qu’on vaut et ce qui s’offre sur le marché. Il faut être convaincu de sa valeur et s’affirmer.

Ensuite, tout est dans la façon de se présenter ses demandes. Il ne faut pas supplier, mais plutôt déclarer ce que vous voulez. Oubliez les phrases du genre : « J’espère avoir 5 semaines de congé par année. » et tentez : « J’ai besoin de 5 semaines de congé par année pour garder ma créativité au maximum. Voici les dates qui me conviennent. Assurons-nous de mettre en place les échéanciers et les ressources nécessaires. »

Plus de responsabilisation

En s’affirmant davantage et en déclarant ses besoins vient une part de responsabilité plus importante. Pour obtenir ce qu’on veut, il faut également donner et prouver qu’on est solide.

La philosophie d’un travailleur autonome est d’être en contrôle de tous les aspects de son travail : charge de projet, service client, conditions de travail, etc. C’est d’avouer ses fautes et réparer ses erreurs. C’est de collaborer avec les bonnes personnes et de mettre en place les conditions gagnantes pour réussir ses tâches. Ce n’est pas d’être parfait, mais d’être une personne sur qui on peut compter.

En échange, le salarié tout comme le travailleur autonome obtiennent une rémunération.

La sécurité n’existe pas

Dans le contexte économique actuel, les salariés n’ont pas plus de sécurité que les travailleurs autonomes. Ils peuvent être mis à pied n’importe quand, sans préavis. En adoptant une philosophie de travailleur autonome, un salarié peut assurer l’avenir de sa carrière.

L’incertitude fait partie du quotidien des travailleurs autonomes. Toutefois, il y a des moyens d’assurer une certaine sécurité : en développant ses compétences, ses spécialités et son réseau. Et financièrement, en prévoyant un fond d’urgence. Un salarié peut faire de même. En cas de perte d’emploi, il pourra facilement retrouver du travail ou réorienter sa carrière. Avoir un « side hustle » peut aussi garantir une plus grande sécurité d’emploi.

Un emploi ne comble pas tous les besoins

Finalement, il ne faut pas cherche l’emploi « parfait », mais plutôt un emploi qui permet de se développer professionnellement et qui permet de bien gagner sa vie. Évidemment, on passe beaucoup de temps à travailler. C’est donc plus plaisant d’avoir un environnement où on se sent bien et qui permet d’avoir du temps pour soi. Cependant, un emploi n’a pas besoin de combler toutes les sphères de votre vie : activités sociales, conditionnement physique, soutien émotionnel, lien familial, loisirs, amitié, créativité, etc.

Un emploi devrait fournir les ressources pour avoir une vie équilibrée. Si ça représente un salaire suffisant et du temps personnel, le reste peut se trouver à l’extérieur du travail.

Ça n’empêche pas d’avoir un gym et des amis au travail. Toutefois, pour un travailleur autonome, ces choses ne viennent généralement pas avec le travail. Voir le monde du travail non pas comme une finalité, mais comme un levier pour sa vie est très bénéfique.

En somme, les salariés qui adoptent la philosophie des travailleurs autonomes ont selon moi plus de chance d’être heureux au travail. Ils seront davantage en position d’obtenir ce qu’ils veulent, de se sentir en contrôle et accompli.

Photo de couverture : Brooke Cagle

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