Il existe de nombreuses façons d’augmenter ses revenus de travailleur autonome. Mais avez-vous essayé ces 15 façons pour faire plus d’argent cette année?
La méthode populaire pour augmenter ses revenus
Au début d’année, vous avez peut-être augmenté vos tarifs de quelques dollars. Du moins, vous devriez le faire! Le taux d’inflation augmente tout comme vos connaissances et vos capacités. Le début d’année est un excellent moment pour écrire à ses clients et leur indiquer vos nouveaux tarifs.
Dans ce genre de courriel, j’aime préciser les nouvelles compétences que j’ai acquises ainsi que les succès de l’année passée. Je mentionne que j’aime travailler avec mon client et que j’aimerais poursuivre avec eux. Il faut continuellement se vendre. Je suis amicale, mais ferme. Mon nouveau tarif n’est pas négociable. Bien sûr, si le client trouve cela trop cher, il peut trouver quelqu’un d’autre. Mais bâtir une relation avec une personne de confiance, c’est précieux et j’aime le faire comprendre.
Est-ce que vos tarifs correspondent à celui du marché?
J’ai un ami qui souhaite augmenter ses tarifs cette année. Cependant, il était bien en dessous de la valeur du marché. Pour lui, le bon étant bien plus grand! Je l’ai convaincu d’augmenter ses tarifs de plus de 25%.
Je trouve dommage que l’argent soit si tabou. Mon conseil : trouver des alliés avec qui vous pouvez parler argent. Ainsi, il est possible d’avoir le pouls et augmenter ses tarifs pour les aligner avec ce que d’autres personnes de votre domaine proposent.
Une autre astuce pour savoir si ses tarifs sont alignés à celui du marché, ou plutôt à ce que vos clients acceptent de payer, c’est d’augmenter ses prix jusqu’à se faire dire non. Tant que vos clients acceptent vos tarifs sans négociation, vous êtes trop bas. Ou en plein sur le mile. Mais peut-être que vous laissez de l’argent sur la table.
Si vous êtes dans une période confortable, tentez l’expérience : proposez des prix bien plus élevés qu’à l’habitude. Vous vous ferez dire non, mais plus souvent, on vous proposera de négocier. Vous aurez donc une meilleure idée du maximum que vos clients sont prêts à payer pour vos services.
D’autres moments où augmenter ses tarifs
Vous pouvez aussi augmenter vos tarifs quand vous êtes bookés plusieurs mois d’avance. C’est un bon moment, car vous pouvez facilement dire non et attendre le prochain contrat plus payant. Dans le livre Company of One, l’auteur Paul Jarvis mentionne qu’il augmente ses tarifs de 20% dès que son agenda est rempli pour les 3 prochains mois. Cela devient même un argument de vente : « Réservez votre place maintenant pour profiter du tarif actuel. Auquel cas, vous payerez 20% de plus dans 3 mois. » Brillant!
De plus, si votre prospect veut vraiment travailler avec vous et que vous n’êtes pas en compétition avec quelqu’un d’autres, c’est le moment de gonfler vos prix. Ce n’est pas le temps d’offrir un rabais.
Augmentez aussi vos tarifs du simple au double lorsqu’on vous propose un projet qui vous emballe moins. Si le client accepte tout de même vos tarifs gonflés, vous aurez au moins la joie de recevoir un gros chèque.
Une autre façon d’aller chercher quelques dollars de plus : lors de demandes de dernière minute. Si un client vous approche avec un projet rush (et que vous avez réellement le temps), ajoutez un extra. Dans mon offre de service, j’indique mon tarif régulier pour un délai de X jours ou semaines. Ensuite, je précise que pour un projet livré d’urgence en X jours ce sera 1,5 fois plus cher. Vous pouvez aller jusqu’à 2 ou 3 fois votre tarif si c’est la fin de semaine ou un jour férié. La vitesse, ça se paie!
Dans tous les cas, n’attendez pas la prochaine année pour continuer d’augmenter vos tarifs. Faites-le en continu, avec chaque nouveau mandat.
Comment ne pas perdre d’argent
C’est bien d’augmenter ses prix, mais laissez-vous de l’argent sur la table?
Personnellement, je n’offre jamais de rabais. Une seule exception : les organismes de bienfaisance à qui j’offre un tarif réduit. Bien souvent, les clients qui demandent des rabais sont souvent ceux qui sont les plus demandants. De mon expérience, les clients qui paient bien sont ceux qui ont le moins de demandes.
Dans les deux cas, bien définir ce qui est inclut ou non dans le mandat est essentiel. En anglais, on dit « scope creep ». C’est ce qui arrive quand le client fait des petits ajouts au projet ou modifie le mandat en cours de route. Cela a un impact sur le tarif proposé. Et si vous déviez trop, ça peut devenir l’enfer! Gardez toujours le contrôle. Mettez en place des outils pour ajuster le tarif en cours de route. Ça arrive qu’un projet dépasse l’entente de départ, mais ça ne devrait jamais se faire à vos dépens.
Lors de la négociation, ne diminuez jamais votre valeur. Si vous avez proposé des services pour une valeur X et que le client veut réduire le prix, diminuez le nombre de tâches à réaliser. Par exemple, vous pouvez offrir moins de ronde de corrections ou moins de livrables. Vous pouvez aussi proposer d’allonger le délai de livraison. Si vous réduisez le prix pour le même service, vous envoyez un signal que vous acceptez de réduire votre valeur.
Parlant de valeur, vous pouvez ajuster vos prix selon la grosseur du client. Pour le petit boulanger de quartier qui habite en région, vous pouvez proposer un prix doux. Au contraire, pour la multinationale, vous pouvez proposer le gros prix. La valeur de vos services n’est pas pareil selon le client. L’enjeu est bien plus grand pour une grosse compagnie. Ainsi, ça devrait se refléter dans vos tarifs. De plus, ils ont souvent plus de moyens financiers pour obtenir les services d’un expert. Ne laissez pas filer des dollars.
Pourquoi ne pas innover
Mon dernier conseil est d’essayer de nouvelles choses. Offrez de nouveaux services. Proposez des services complémentaires. Essayez de nouvelles façons de facturer vos services. Vendez des produits plutôt que des services. Les options sont infinies. Testez de nouvelles façons de faire. Adaptez ce qui ne fonctionne pas. Gardez ce qui vous rapporte.
Dans tous les cas, avoir confiance en ses compétences est la meilleure façon d’augmenter ses revenus de travailleur autonome.