Avec un peu de préparation, c’est possible pour les travailleurs autonomes de prendre des vacances. Pour vraiment décrocher, voici mes 9 trucs pour prendre congé sans stresser!
Avant toute chose, je dois dire que prendre des vacances est une priorité pour mon moi. En tant que solopreneure, je peux choisir comment gérer mon entreprise. L’un de ces choix, c’est de planifier mes congés et fermer le bureau quelques fois par année. Pour certains pigistes, ça semble pratiquement impossible. Mais je ne suis pas d’accord. Avec un peu de planification, c’est possible de prendre des vacances de plusieurs semaines!
Justement, j’ai pris 3 semaines de congé en mars. J’avais l’esprit libre parce que j’ai tout prévu avant de partir.
Planifier les semaines de congé
La première chose est bien sûr de choisir quand on veut partir. Pour moi, il n’y a rien de plus excitant que de bloquer mes semaines de congé dans mon agenda! La beauté de travailler à son compte, c’est que je peux être spontanée. Par contre, pour de longues vacances, vaut mieux prévoir le coup à l’avance. C’est plus rassurant pour soi et pour ses clients.
Le choix de la période est aussi très important. Durant le temps des fêtes, c’est facile de prendre une ou deux semaines de congé, car tout le monde est aussi en congé. Sinon, on peut prévoir en fonction des périodes creuses ou tout simplement quand ça nous tente!
Pour plus de flexibilité, Valérie Hanson, designer à son compte, préfère prendre des vacances plus courtes. « L’été, je préfère prendre deux fois une semaine pour séparer mes périodes de repos et rester assez disponible pour les clients. » Elle prend des vacances plus longues à d’autres moments de l’année.
Choisir sa stratégie : mettre en pause ou déléguer
Une fois les dates des vacances décidées, j’ai prévu l’échéancier de mes projets afin de finaliser le tout avant mon départ. Pour mon collègue travailleur autonome Vincent St-Gelais, c’est aussi sa façon de faire. « Je ne prends pas de mandats qui risquent de déborder sur mes vacances. » Valérie planifie aussi les projets pour ne pas avoir à travailler pendant ses semaines de congés. « J’avais un projet de site web en cours. Pendant mes vacances, la cliente a travaillé sur le contenu pour que ce soit prêt quand je reviens. »
Il est également possible de sous-contracter une partie du mandat ou d’engager un autre pigiste pour couvrir les imprévus durant ses vacances.
Pour les clients que j’ai en continu, j’essaie de mettre les projets sur pause. Généralement, ils sont très compréhensifs. Je finalise un maximum avant mon départ et je reprends à mon retour. La communication est la clé.
Bien communiquer avec ses clients
Environ un mois avant mon départ, j’avise mes clients de mon absence. Un mois me permet de créer un plan de match avec eux pour finaliser les projets ou les mettre en pause. Je fais aussi un rappel quelques jours avant mon départ par courriel ou lors d’une rencontre. Je les informe aussi des options qu’ils ont :
- Ils peuvent m’envoyer un courriel, mais il sera lu à mon retour.
- Ils peuvent planifier une rencontre via Calendly pour mon retour.
- Au besoin, je réfère une personne à contacter en cas d’urgence.
Pour Vincent et Valérie, c’est la même chose. Ils préviennent leurs clients et font même des publications sur leurs médias sociaux pour prévenir leurs contacts.
Avec une bonne communication, il n’y a généralement aucun problème!
Planifier les jours avant
Pour de longues vacances, j’essaie de ne rien planifier la semaine avant mon départ. Parce qu’il y a toujours des imprévus et des tâches de dernière minute à faire. Les projets s’étirent parfois et cette semaine là me permet d’avoir une période tampon.
Si tout est calme (rien n’est jamais calme), c’est aussi un excellent moment pour faire du développement des affaires.
Planifier le retour
Le retour des vacances, ça se planifie AVANT de partir. Pour moi, je planifie toujours une journée au retour pour lire mes courriels et planifier ma semaine.
Idéalement, prévoir des projets pour son retour est l’idéal. Vincent le confirme : « J’essaie évidemment d’avoir des mandats pour mon retour de vacances pour ne pas tomber des nues et avoir à faire du gros démarchage à mon retour. » C’est rassurant de savoir que le travail va reprendre après les vacances. Même si mon horaire est rarement complet à mon retour, avoir un ou deux projets qui m’attendent permet de repartir avec optimisme.
Accepter que les revenus vont diminuer
Partir deux, trois ou quatre semaines, c’est accepter que l’argent ne va pas entrer pendant cette période. Comme travailleurs autonomes, on doit planifier que les vacances ne sont pas payées. Il faut donc économiser deux fois plus : une fois pour payer les vacances et une autre pour le salaire.
Valérie s’y prend dès le début de l’année, lors de sa planification financière. « En début d’année, j’ai un objectif que je divise par mois et je mets un pourcentage selon les revenus estimés. Si je sais que je ne suis pas là pendant un mois, c’est 0 %. L’été, 80 %. Les mois plus occupés, 120 %. »
Économiser pour prendre des vacances
Je fais deux choses pour avoir de l’argent pour mes vacances. D’abord, je retiens un pourcentage de chacune de mes factures que je garde pour mes vacances. Deuxièmement, je déduis plus d’argent pour payer mes impôts.
Vincent a une stratégie similaire à la mienne : « Je garde plus d’argent de côté pour les impôts. Ce qui me reste après ma déclaration, c’est mon argent pour les vacances. » En économisant un pourcentage plus important toute l’année, on se retrouve avec un joli surplus au printemps. Parfait pour les vacances!
Faire du développement des affaires
Le développement des affaires doit se faire en continu. Les vacances ne sont pas synonymes de pause forcée. Bien que je reste loin de mon ordinateur pendant mes congés, je mets en place des stratégies pour ne pas tout mettre sur la glace.
- Je planifie du contenu : je prévois des publications qui sont programmées pour être publiées lors de mes vacances.
- J’active des publicités : même si je ne suis pas là, je peux diriger les gens vers mon site web pour prendre contact à mon retour.
Pour le reste, ça se fait avant mon départ ou à mon retour. Informer mes clients que je pars les stimule parfois à planifier un projet. Sinon, ça se fait après les vacances. Je contacte mes clients actuels ou mes anciens clients pour leur dire que je suis de retour et que j’ai des disponibilités pour de nouveaux projets.
Programmer un courriel automatique
La dernière chose que je fais avant de fermer mon ordinateur avant de partir, c’est activé mon message OOO (out of office). C’est le vrai signe que les vacances commencent! Bien que tout le monde devrait être au courant que je suis en congé, j’aime mieux avoir un rappel. Dans ce courriel, j’informe de ma date de retour et comment on peut prendre contact à ce moment.
Les avantages de la flexibilité
Être travailleur autonome amène son lot de défi pour la gestion des clients et assurer des revenus stables. Toutefois, le luxe de prendre des vacances est incontestable!
J’ai pu prendre trois semaines de congé à moins de deux mois d’avis. Le rêve! Je n’aurais jamais pu planifier des vacances de la sorte en étant employée.
« C’est tout simplement divin de pouvoir choisir ses vacances sans attendre l’approbation de quelqu’un ou d’avoir à attendre un calendrier de vacances selon l’ancienneté », déclare Vincent. « Je planifie tout simplement mes vacances selon celles de mon chum. Comme ça on passe toutes nos vacances ensemble et en même temps. »
La spontanéité c’est génial, mais elle peut amener quelques défis, principalement financiers. « Il y a toujours la possibilité de YOLO, mais faut vivre avec les conséquences », lance à la blague Valérie. Il est plus facile de prendre une journée de congé quand il fait beau ou étirer une fin de semaine. Pour prendre des vacances de plusieurs semaines, la planification est encore la meilleure solution.