Bonne nouvelle! À partir du 1er juillet 2015, il n’y aura plus de taxe sur les produits hygiéniques. Le 28 mai dernier, le gouvernement a accepté d’éliminer la taxe sur les tampons, serviettes, cups et tous les produits essentiels pendant nos règles.
Jill Piebiak, la jeune Torontoise derrière la pétition No Tax on Tampons. Ce changement survient à la suite du dépôt d’une pétition qui demandait au gouvernement de retirer les taxes sur ces produits et de les considérer comme étant des produits essentiels. Jill Piebiak, une jeune fille de Toronto a initié cette pétition en ligne. Grâce aux médias sociaux, sa pétition a été signée en ligne comme sur papier par 74 000 femmes et hommes. La pétition a été argumentée à la chambre des communes avant qu’on accepte d’abolir les taxes sur les produits hygiéniques.
Plus qu’essentiel
Avant, on ne considérait pas ces produits comme essentiels. Non essentiel? En fait, je ne peux pas m’en passer plus d’un mois. Tout comme près de la moitié de la population. C’est 17 876 392 femmes canadiennes (et hommes trans) pour être plus exacte. Pour toutes personnes qui souhaite avoir une vie publique et normale, c’est une partie intégrale et non optionnelle qu’avoir une boîte de tampons.
Selon Piebiak (et j’approuve totalement son opinion), la taxe sur les produits hygiéniques était discriminante. Oui, car seules les femmes devaient la payer. Comme la dit la députée Niki Ashton: « si c’était les hommes qui avaient des règles, il n’y aurait jamais eu de taxes sur les tampons ». Ce débat vient à point dans une période où le féminisme et l’égalité entre les hommes et les femmes sont de plus en plus valorisés dans les médias.
Ce qui est le plus ridicule avec cette taxe, c’est qu’il n’y en a justement pas sur les gâteaux de noces et les cerises au marasquin ô combien « essentiels ». Par ailleurs, en taxant la malbouffe et les gâteaux, le gouvernement récupérerait tout l’argent perdu par l’abolition de cette taxe. En effet, la taxe sur les produits hygiéniques rapportait entre 33 et 36 millions de dollars au gouvernement chaque année. C’est cette somme que les femmes n’auront plus à dépenser.
D’ailleurs, je ne m’étais jamais rendu compte que je payais cette taxe avant de signer cette pétition. Quand j’y pense, c’est énorme. Les serviettes et les tampons coûtent cher, pas besoin de taxer en plus. Ça va permettre à toutes les femmes, surtout à celles vivant avec peu de moyens, d’économiser un peu.