Le thème dominant de mai : les impacts de la COVID-19 sur la mode et les détaillants. La situation est à un point critique pour les grandes chaînes.
La situation actuelle a de gros impacts sur toute la chaîne de production et sur les entreprises de toutes tailles. On en voit les premiers soubresauts avec Aldo. Le segment de l’émission Tout le monde en parle avec des acteurs de la mode québécoise est particulièrement intéressant à écouter.
Restons positifs! On commence ce bref survol de l’actualité mode et design avec deux nouvelles plus réjouissantes.
6 firmes d’architecture québécoises sont finalistes aux AZ Awards
Le magazine AZURE a annoncé les 68 finalistes des AZ Awards le 7 mai dernier. Parmi une sélection de projets du monde entier, 6 firmes de design ou d’architecture se sont démarquées avec des projets variés que résume Index-Design. La salle de spectacle Le Diamant ainsi que les luminaires de Lambert et fils en font partie. Le vote du public est ouvert jusqu’au 19 juin. Les gagnants seront dévoilés le 18 septembre.
Photo de couverture : Lambert & fils
Simons dévoile sa vision de la mode durable
Avec l’ouverture de son nouveau magasin des Galeries de la Capitale en 2018, Simons était le premier magasin à consommation énergétique nette zéro au Canada. Deux ans plus tard, la chaîne de magasins de vêtements détaille sa vision de la mode durable. Sa vision de base sur deux piliers : Environnemental et Social. C’est encourageant de voir un leader québécois de la mode publier des objectifs environnementaux. Bien que plusieurs gestes ont été faits depuis 2005, j’ai hâte de voir les résultats concrets. Le manifeste complet est disponible ici.
Aldo se place à l’abri de ses créanciers
Le groupe Aldo est en difficulté financière à cause de la COVID-19. L’entreprise de chaussures qui compte les bannières Aldo, Spring et Globo et qui est aussi manufacturier est en restructuration. Le 8 mai, La Presse indiquait que 270 employés du bureau chef ont été mis à la porte et que près de la moitié des magasins seront fermés définitivement. La crise ayant causé la fermeture des centres commerciaux, où se trouve la majorité des boutiques, ainsi que le ralentissement des ventes en ligne a été difficile. Ce ne devrait pas être le seul détaillant majeur qui risque la faillite dans les prochaines semaines.
Crise dans les centres commerciaux
Justement, avec la majorité des magasins fermés dans les centres commerciaux, de nombreuses entreprises ne peuvent plus payer leur loyer. Pour avril, le propriétaire immobilier Cominar a perçu 40% des loyers pour ses 18 centres commerciaux du Québec comme l’indique La Presse. Il devrait aussi y avoir un report de paiement pour mai. Les entreprises ont de gros loyers qui ne peuvent plus être payés. C’est notamment l’un des facteurs qui affectent le plus la rentabilité des détaillants.
Pour parler de la crise dans le domaine de la mode au Québec, Debbie Zakaib, directrice générale de mmode, et François Roberge, président de La Vie en Rose, étaient de passage à l’émission Tout le monde en parle. Vous pouvez écouter le segment ici.
La chaîne d’approvisionnement souffre des impacts de la COVID-19
Les fermetures temporaires de magasins et la diminution des achats par les consommateurs nuisent à la rentabilité des grandes chaînes de mode (vêtements, chaussures, accessoires). Selon le mouvement Fashion Revolution, elles ont dû annuler une partie de leurs productions. Cela a des répercussions sur toute la chaîne d’approvisionnement. Des vêtements déjà fabriqués devront être détruits sans que les marques en prennent la responsabilité. De plus, des milliers (voir millions) d’employés avec peu ou pas de conditions de travail adéquates n’ont plus d’emploi et se retrouvent en situation précaire.
Fashion Revolution met fréquemment à jour les informations concernant cette situation sur son site web.